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La plupart des grands changements dans le monde commencent par et grâce à une personne. Pourtant personne ne peut TOUT réaliser seul. Mais grâce à l’aide ou au soutien d’un grand nombre de nouvelles personnes, de grandes idées peuvent naître et tout faire changer ! Dans la culture Maker, les élans de solidarité et de partage peuvent donner vie à des projets incroyables. Voici l’incroyable histoire de Visière Solidaire et de son fondateur, Anthony Seddiki, un jeune papa de 36 ans qui, grâce à son envie de vouloir aider les autres, a mis en place un grand réseau international de production distribuée. Visière Solidaire, c’est un collectif et une association de plus de 5000 makers bénévoles, éparpillés dans toute la France et qui, durant le confinement, ont décidé de faire bouger les choses. Afin de lutter contre la pandémie, ensemble, ils ont placé leurs ressources en commun pour fabriquer en impression 3D puis distribuer gratuitement plus d’un million de visières de protection en direction des soignants et des personnes exposés.
Rencontre avec Anthony Seddiki, le fondateur au grand cœur de Visière Solidaire:
Il y a tout juste un an, Anthony était encore formateur et support technique dans une industrie d’emballage dans l’Essonne. Sur son temps libre, ce passionné de moto aimait modeler, créer et réparer à sa façon des pièces spécifiques grâce à son imprimante 3D. Jusqu’au jour où la pandémie de la Covid-19 interpella sa curiosité.
Dans un souci de réactivité, des makers, des artisans et des entrepreneurs se sont mobilisés pour décentraliser les commandes. Grâce à l’envoi des fichiers chez les différents acteurs bénévoles, l’impact fut immédiat sur la rapidité de fabrication, la logistique et les livraisons.
Anthony Seddiki : “C’était complètement fou ! Les machines, les imprimantes 3D fonctionnaient quasiment jour et nuit. Beaucoup comme moi se sont énormément investis. Nous oublions l’urgence et la fatigue lorsque nous livrons les visières au personnel soignant. Ce sont de grands moments magiques qui resteront gravés dans nos cœurs. Il y a eu tellement d’énergie, de partage, de solidarité que les émotions en étaient palpables. J’ai reçu de nombreux messages très touchants de reconnaissance comme celui du responsable des urgences de l’Hôpital d’Evry.”
Une visière qui élargit les perspectives
Le jeune papa néo-maker, loin d’imaginer ce qu’allait déclencher un simple post, s’est vite investi à 200% pour profiter de la belle dynamique développée pour aller plus loin. En créant en quelques jours l’association Visière Solidaire, Anthony a pu faire des appels aux dons pour récolter des fonds par les entreprises et les institutions. Des municipalités et des départements sont venus en aide pour organiser des collectes. Des acteurs associatifs et indutriels ont vite répondu présents, comme Istem de la galaxie Téléthon (Sous l’impulsion de Marc Peschanski) – un partenaire de la première heure, et un plasturgiste Microplast. Puis les grands groupes comme L’Oréal, Total ou Amazon, tous séduits par la démarche et la réactivité de l’association, sont arrivés en renfort pour soutenir ces acteurs solidaires, et ainsi optimiser et faciliter la fabrication des visières.
“Faire ce que doit !’’ le Mantra d’Anthony et de Visière Solidaire.
Quand on interroge Anthony sur le succès de cette fabuleuse histoire : « Prendre conscience, c’est bien, mais agir, c’est mieux ! Nous avons réussi grâce à beaucoup de courage et de ténacité. Cette aventure n’aurait jamais pu se réaliser sans la générosité et l’esprit fédérateur de la communauté des Makers. »
Le développement de la production distribuée avec VS Project
« En Mars 2020, j’étais en arrêt maladie, quand il a fallu reprendre le boulot, j’étais face à un immense dilemme : reprendre ma vie d’avant ou suivre mes convictions. J’ai dû faire un choix crucial. Je ne pouvais pas abandonner le projet Visière Solidaire. J’ai démissionné sans hésiter pour rester 100% actif dans l’incroyable collectif que nous avions créé. Côté professionnel, rien n’était anticipé et réfléchi sur le coup. Mais très rapidement et naturellement, j’ai racheté une société spécialisée dans les imprimantes 3D. » Pour continuer cette épopée incroyable, Anthony fonde la société VS Projects et crée la marque d’imprimante 3D cosmyx3d, équipée d’un parc d’imprimantes 3D fabriqué sur place – Made In France – où il développe la production distribuée. Ces machines sont connectées en réseau, ce qui leur apporte la résilience et l’autonomie suffisantes pour produire en cas d’urgence. L’association produit en moyenne 2 500 visières par jour !
Un impact direct pour Visière Solidaire
Visière Solidaire, bénéficiant des retombées de VS Project, développe aujourd’hui une aide humanitaire nationale et internationale – comme des dons de jouets pour les enfants dans les hôpitaux, l’AFM-Téléthon ou encore la Ligue nationale contre le Cancer, dont le Président Axel Kahn est devenu Président d’honneur de l’association Visière Solidaire. Anthony nous précise aussi : “Nous avons reçu dès le départ le soutien de Denis Peschanski, Directeur du CNRS, qui rédigeait nos newsletters !’’
Grâce à son dévouement, sa capacité à mobiliser et à l’effervescence créée autour du projet comme de l’aide solidaire apportée, Anthony a obtenu un courrier de remerciement de Direction générale des Armées (DGA) et une médaille de l’hôpital des Armées de Béjin. Tout ému Anthony nous raconte : “J’ai fait ce qu’il fallait au moment où il le fallait. Les makers sont arrivés et nous sommes près de 10 000 héros dans cette aventure incroyable.”
Quelle est maintenant le nouveau champ de vision de Visière Solidaire ?
Anthony Seddiki : “ L’association a pu aider plus d’un million de personnes à qui nous avons pu apporter un peu plus de protection. Au cours de ces semaines, nous avons pu apprendre beaucoup quant aux attentes de chacun, tant des makers, des industries, des instances publiques que de ceux à qui nous apportons notre aide. Durant cette période, certains d’entre nous se sont mis à parler de l’après et de ce que nous pourrions faire pour proposer un modèle économique viable, pour que cet état d’esprit et cette faculté d’adaptation perdurent.
L’intelligence collective, l’open-source et le co-développement sont de véritables ressources pour agir et réagir en situation d’urgence. Nous souhaitons que cette approche systémique puisse devenir réplicable facilement. Nous avons eu l’idée de créer des fermes d’imprimantes 3D, soit de micros unités de production connectées en réseau. Qu’il s’agisse de combattre l’obsolescence, de recycler les chutes ou de privilégier le cycle court comme le permet la structure en réseau, ce type d’approche permet la réactivité et la rapidité optimum pour répondre à certains besoins ou urgence, tout en ayant une empreinte carbone minimum.
De plus, nous pourrions répondre à des problématiques locales de nombreux secteurs comme la santé et le soin, le handicap, le monde scolaire, mais aussi les besoins de la maison comme ceux des entreprises ou des administrations. À partir de ces données, notre réflexion porte sur le développement d’une économie sociale et solidaire qui saurait trouver son équilibre économique dans cette combinaison.”
Artistiquement votre…
Compte tenu du champ des possibles que propose la production open-source et la production distribuée, un nouveau sillage se dessine déjà dans l’univers artistique. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est également rapprochée de Visière Solidaire pour développer le lien entre l’art et l’aide solidaire. Le projet consiste à réaliser des prothèses de bras et de jambes qui seront peintes par des artistes pour financer les associations.
Un modèle de décentralisation de l’économie Sociale et Solidaire
Après une année écoulée, Visière Solidaire apporte une véritable preuve de concept pour valoriser et renforcer les modèles économiques des entreprises de l’ESS. Pour explorer ces nouveaux fonctionnements, depuis janvier 2021, Anthony développe un tiers-lieu ‘Val Solidaire’ dans une zone de quartier prioritaire à Epinay-sous-Sénart (91). Une aventure à suivre de prêt pour vous inspirer au monde de demain !
Vous souhaitez aider et soutenir cette belle démarche solidaire rendez)-vous sur le lien suivant : https://visieresolidaire.com/
Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
« Vivre ensemble », qu’est-ce que ça veut dire pour vous ? Pour la très grande majorité des Français, c’est souvent simplement synonyme des années étudiantes en colocation, de croiser son voisin dans l’escalier une fois par jour, de participer à une assemblée générale une fois par an et, pour les plus valeureux, organiser un apéro à l’occasion de la Fête des Voisins chaque 21 juin.
Mais pour une poignée de pionniers en pleine ébullition, le « vivre ensemble » va plus loin et entraine des changements de vie complets, qui donnent un nouveau sens au quotidien.
A l’occasion du lancement de l’appel à projets makers « Habitons ensemble ! » organisé par Maker Faire France en partenariat avec AG2R La Mondiale, KissKissBankBank, Leroy Merlin Source, Labhidouille, Familles Solidaires et Fondation Leroy Merlin, nous sommes partis à la rencontre des adeptes de l’habitat participatif et inclusif.
Modèle bien connu de certains pays d’Europe comme l’Allemagne ou les pays du Nord, l’habitat participatif se développe en France depuis la fin des années 1960, et à vitesse rapide depuis 15 ans. Sur le papier, l’idée est simple : des habitants partagent des espaces communs comme la buanderie, la cuisine, l’atelier, le jardin ou encore la salle de sport.
Appelé aussi habitat coopératif ou même auto-promotion, les habitants se rencontrent et conçoivent leur habitat avant l’emménagement. Des réunions ont lieu avec les promoteurs immobiliers et entre habitants pour façonner un logement qui répond aux attentes communes et individuelles. Les habitants optant pour ce type de lieu sont souvent portés par des valeurs communes liées à l’écologie et au partage. Une charte de vie commune est mise en place.
Plus de 1000 écolieux existent en France, mais le référencement est loin d’être exhaustif !
Ces coopératives d’habitants, inspirées également par les valeurs du mouvement hippie des années 1970, font la part belle au faire soi-même, avec des expérimentations passionnantes autour de l’auto-construction et de la recherche d’autonomie alimentaire et énergétique. Low tech, permaculture, construction passive bois et terre-paille sont quelques-uns des nombreux savoirs-faires partagés entre habitants.
De nombreux oasis du mouvement Colibri ont donné naissance à des centaines d’écolieux, hameaux et habitats autogérés comme l’éco hameau du Plessis ou le célèbre Hameau des Buis. Et les réseaux et projets indépendants se multiplient partout en France, comme le collectif de La Suite du Monde ou la poétique Vallée Suspendue. L’Ardèche, la Bretagne et les Cévennes sont les territoires les plus dynamiques.
Dans l’habitat inclusif, le logement est cette fois occupé par des personnes en situation sociale fragilisée. Plutôt que de devoir dépendre entièrement d’aidants – souvent le cercle familial très impliqué au quotidien – ou de rejoindre des structures très denses comme les EPDHAD ou les maisons spécialisées, la colocation entre 4 et 8 personnes dépendantes permet de coordonner la présence en continue d’auxiliaires de vie, de partager les frais de vie, mais aussi de concevoir un logement sur-mesure qui répond aux besoins.
Personnes sans domicile fixe, âgées ou seules en situation de précarité sont également concernées.
Là encore, la rencontre entre habitants se fait plusieurs mois avant l’emménagement, accompagnée par des structures associatives comme Familles Solidaires. Un nouveau métier lié à l’habitat participatif et inclusif a même fait son apparition : celui de maitre d’usage. Véritable designer du vivre ensemble, il accompagne les habitants dans la conception de leur quotidien à plusieurs.
Une centaine d’habitats inclusifs sont actuellement en fonctionnement et près de 600 nouveaux projets devraient éclore dans les deux prochaines années, suite à la publication du rapport Piveteau Wolfrom.
Ils sont partout ! Les fablabs, ateliers partagés, font bien sûr partie intégrante de nombreux projets d’habitats. Le partage des machines et des outils permet aussi de partager les savoirs-faires et les idées, pour fabriquer ensemble des objets sur-mesure qui améliorent l’habitat au quotidien.
Au Labhidouille, le fablab de l’association Familles Solidaires à Mulhouse, les projets fleurissent pour aider les habitants, notamment en domotique. Le dernier projet maker en date ? Un miroir inclusif pour les personnes ayant un trouble cognitif.
Rédigé par
Tandis que la pandémie actuelle de Covid-19 trouble la réalisation ou le fonctionnement de nombreux projets, un nouvel espace du FAIRE s’est créé en Alsace l’été dernier afin d’apporter un nouveau souffle d’optimisme porté par l’innovation et la solidarité ! Bienvenue au LabHidouille, le nouveau fab lab de Mulhouse spécialisé dans l’habitat inclusif ! Lieu d’échange, d’apprentissage et de création, au Labhidouille, on invente et on fabrique des objets pour la maison mais pas que !… La raison d’être de cet espace est de mettre en valeur l’intérêt du DIY pour répondre à des problématiques d’usages centrées sur l’humain. L’idée première est d’apporter des solutions innovantes pour simplifier certains usages aux personnes vulnérables et/ou fragilisées par l’âge, la maladie ou l’handicap.
Nous avons échangé avec Tom Gueneau, le joyeux FabManager du lieu, qui a comme terrain de jeu la domotique comme les accessoires connectés pour la maison. Fraîchement sorti de ses études d’ingénieur en ergonomie et mécanique à l’Université de technologie de Belfort Montbéliard (UTBM), il a fait ses premiers pas dans l’univers collaboratif au fab lab Coh@bit de l’Université de Bordeaux, avant de devenir le capitaine d’équipe du Labhidouille.
“Après avoir découvert le monde de l’open source et travaillé sur différents projets de conception & prototypage à Coh@bit, j’étais très enjoué à l’idée de développer le nouveau fab lab de Mulhouse, surtout avec les valeurs portées par Familles Solidaires. La thématique de l’habitat inclusif donne un sens profond au “faire ensemble” et c’était pour moi une belle occasion de mettre en valeur mes compétences en conception centrée utilisateur. C’est aussi un challenge car je n’ai aucune formation en électronique ou en informatique, mais la domotique est un secteur florissant qui ouvre de nouvelles manières de concevoir des produits. Heureusement, je travaille depuis septembre avec David, animateur au LabHidouille, qui m’apporte un soutien indéfectible sur la partie programmation ! Depuis plus d’un an maintenant, notre objectif est de veiller à sensibiliser sur les enjeux de l’accessibilité, et surtout d’encourager les innovations solidaires .” nous indique Tom.
Participer au développement d’idées fortes grâce au partage de compétences
Grâce à la mise en place de rencontres solidaires (note : la situation actuelle ne permet pas de maintenir ces rencontres), Tom veille à constituer une communauté créative diversifiée pour faciliter la communication entre les acteurs de l’habitat inclusif, penser ensemble et simplifier le quotidien des personnes âgées ou souffrant de troubles cognitifs. Ces actions permettent également de maintenir les interactions sociales autour de cette problématique. Selon Tom : “Au Labhidouille, on croise aussi bien des citoyens en quête d’exploration ou en fabrication de projets personnels, que des spécialistes de la perte d’autonomie comme des ergothérapeutes, des responsables de service d’aide à domicile et des aidants familiaux.” Les réflexions menées aux Fablab permettent aux utilisateurs de mieux choisir des solutions pour chez eux, voire même de se lancer dans le développement de certains petits projets. Le jeune FabManager veille également à étendre les actions et les activités du Labhidouille afin de toucher davantage de monde et surtout le grand public ! “Très prochainement, le fablab lancera des ateliers de création de lampes connectées. Et confinés ou non, nous souhaitons mettre en place des vidéos de présentation de différents produits testés par des volontaires, afin que chacun puisse être créatif à la maison ! ” nous précise Tom.
Enfin, le fablab mène une veille de besoins afin d’alimenter un de leur projet phare : le miroir connecté avec une interface où peuvent se partager un agenda collectif, la météo et des moyens de communication variés. La prochaine étape du Labhidouille est de mettre en test le miroir dans des habitats partagés, afin d’en éprouver le cahier des charges.
Soutenu par AG2R La Mondiale et accompagné par différentes entreprises de l’ESS, comme Familles Solidaires, le LabHidouille propose un lieu où l’on imagine, conçoit et prototype des objets offrant la possibilité ‘de vivre avec et comme les autres’. Ici, on cherche à rendre les gens plus heureux chez eux !
Retrouvez toutes les infos du LabHibouille en cliquant ici.
Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
Nous voyons et lisons beaucoup en ce moment sur l’aide que peut apporter l’impression 3D pour lutter contre le COVID-19. Josef Prusa, l’une des personnes qui fait vivre l’univers des imprimantes 3D, nous expliquer comment il utilise la plus grande ferme d’impression 3D au monde pour aider les hôpitaux. Mais il pointe du doigt les limites de l’impression 3D.
L’impression 3D n’est pas parfaite :
“Une autre question que nous devons prendre en compte est la porosité des pièces imprimées et les problèmes de sécurité qui en découlent. Une fois la visière portée, vous aller émettre de la chaleur ainsi que de la condensation, un lieu de reproduction parfait pour les germes. Nous ne serons pas en mesure de stériliser ces masques efficacement, nous pourrions donc causer encore plus de problèmes”
Les hôpitaux manquent cruellement d’équipements de protection individuelle. Les visières sont particulièrement demandées et s’intègrent bien dans la chaîne de production de Prusa Printers.
“En trois jours, nous avons pu passer par des dizaines de prototypes, deux vérifications auprès du ministère tchèque de la Santé et nous avons même rencontré notre ministre de la Santé Adam Vojtech. Aujourd’hui, nous sommes ravis de partager avec vous que nous avons commencé la production de prototypes et que les premières unités viennent d’être envoyées pour des tests et des vérifications sur le terrain. […] Et aussi, lorsque cette conception sera vérifiée, nous passerons à la conception de lunettes de protection.”
Source : https://makezine.com/2020/03/19/how-prusa-is-using-the-worlds-largest-3d-printing-farm-to-help-hospitals/
Rédigé par Caleb Kraft
Pour les nombreux fabricants désireux d’aider en ces temps difficiles, il s’avère que votre aiguille et votre fil à coudre peuvent aider dans lutte contre le COVID-19 !
Partout, les hôpitaux manquent d’équipements de protection individuelle et en particulier de masques. Coudre un masque n’est pas particulièrement difficile et il s’avère extrêmement utile. Pour faire simple, ces masques ne sont pas conçus pour filtrer ou arrêter le virus, mais plutôt pour protéger le visage des gouttelettes en suspension dans l’air. La grande chose au sujet du tissu, par opposition à l’impression 3D, est qu’il peut être soigneusement lavé et produit rapidement. Beaucoup souhaitent utiliser leurs imprimantes 3D, mais les masques imprimés en 3D peinent à créer une bonne étanchéité autour du visage, et la nature poreuse des produits imprimés en 3D signifie qu’il est extrêmement difficile de les rendre stériles.
Pour éviter la confusion, les efforts parallèles et la congestion des hôpitaux, il est recommandé de rechercher des groupes locaux qui fabriquent des masques. Il sera plus simple de répondre aux différents besoins des hôpitaux.
Source : https://makezine.com/2020/03/20/your-sewing-skills-are-needed-in-the-fight-against-covid-19/
Rédigé par Caleb Kraft
Pour la petite histoire, RS Components, c’est la plateforme proposant tous les composants électroniques pour réaliser tout type de prototype électronique ! Créé en 1986, le distributeur présente plus de 500 000 produits et, a aussi développé parallèlement à cela, une plateforme communautaire open-source, pour échanger entre Makers : DesignSpark. Celle-ci met à votre service, gratuitement, des logiciels puissants de CAO tels que : DS Mechanical, DS PCB ou DS Electrical ! Depuis quelques années, RS Components aide et soutient des projets scolaires et étudiants, afin de faire avancer l’innovation et répandre le mouvement Maker auprès du plus grand nombre.
Cette fois, nous vous emmenons dans l’Est, à Polytech Nancy – composante de l’Université de Lorraine qui s’engage depuis 21 ans dans le développement de véhicules propres. Enseignant en Génie-Mécanique à l’Université de Lorraine, Philippe Dugrain dirige une cellule dédiée à l’innovation mécanique et automobile auprès des étudiants de la première à la quatrième année. Inscrit dans ce cursus, chaque année, 25 étudiants ont la possibilité de participer à un grand concours international : le SHELL Eco Marathon Europe qui vise à l’élaboration du véhicule du futur, à la fois écologique et économique. Cette compétition compte plus de 2000 participants et se réalise sur trois continents : Europe, Amérique et Asie depuis 1985.
L’objectif de ce challenge : consommer le moins d’énergie possible sur une distance donnée et dans un temps limité.
Le SHELL Eco Marathon Europe met au défi les étudiants de concevoir, construire et conduire les véhicules les plus performants possible en matière d’efficacité énergétique. Cette compétition a lieu début juillet en Angleterre depuis déjà 30 ans. De l’automobile à l’éco-mobilité, c’est un enjeu pour l’avenir, un défi collectif et surtout, un projet pédagogique.
Polytech Nancy est engagée dans cette aventure depuis plus de 20 ans : plus de 400 élèves ingénieurs ont déjà participé à ce projet baptisé Eco Motion Team. Un challenge soutenu par de nombreux partenaires industriels et institutionnels dont RS Components qui aide l’équipe à se fournir en composants et matériels électroniques.
Les développements attendus sont de tous ordres :
Calqué sur le modèle d’une entreprise, le SHELL Eco Marathon fédère les participants autour d’un projet ambitieux, jalonné de problématiques à résoudre, de dead-lines et de contraintes budgétaires à respecter. A la clé, ils participeront aux courses automobiles ! La compétition évalue les technologies développées pour consommer le moins d’énergie sur 3 catégories de voitures utilisant les ressources suivantes: l’électrique, l’hydrogène et les thermiques.
Pour réaliser ces défis, à Polytech Nancy, 50 candidatures ont été envoyés sur 250 élèves ! Ce sera 27 heureux étudiants qui seront sélectionnés puis impliqués dans ces projets pour répondre aux différentes problématiques pendant 4 mois avec le soutien de 8 tuteurs.
Créer la voiture électrique du futur, optimum en énergie et en puissance est une aventure qui fait vibrer autant les ingénieurs apprentis que les professeurs investis.
Suivez l’actualité de l’Eco Motion Team sur les Facebook, Twitter, Instagram et YouTube : @Ecomotionteam
Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
Dans la continuité de mes coups de projecteur-Makers, voici encore une nouvelle découverte fascinante ! Et si je vous parlais de réincarnation d’objets !
EtNISI, créateur de matière et d’histoire !
La couleur est annoncée puisque EtNISI signifie que “tout est possible” ! En 2017, Espérance Fenzy, ingénieur bâtiment en conception et réalisation, a la formidable idée de développer une entreprise 100 % engagée dans l’économie circulaire ! Son ADN : Valoriser n’importe quelle matière usagée et relocaliser l’emploi. Avec une première usine à Roubaix, l’entreprise transforme et recycle des matériaux tels que : balles de tennis, marc de café, pierre bleue, brique rouge, verre de bouteille… pour créer de nouvelles matières exploitables à l’infini ! Ainsi, chaque matériau donne une NOUVELLE vie, de NOUVELLES fonctions à un NOUVEL objet !
Voici notre sélection parmi les matières recyclées les plus insolites :
Les coquilles de moules, un véritable trésor ! En 2018, Espérance se lance dans un pari fou : récupérer les fameuses coquilles de moules de la Braderie de Lille 2018 pour les transformer et en faire des objets design. Il récupère pas moins de 4 TONNES de moules, les traite, les réduit en poudre pour créer une nouvelle matière. En guise d’exemple très concret, je vous présente mes nouveaux amis Jean et Paula, des objets pas comme les autres.
JEAN, c’est le tabouret design réalisé en “wasterial®” de coquilles de moules de la Braderie de Lille 2018. Quelle est la tradition de la Braderie de Lille ? Déguster un plat de moules-frites entre amis, en famille, les restaurateurs déversent les montagnes de coquilles sur les trottoirs… En bonne lilloise que je suis, ayant participé à de nombreuses braderies, j’ai été interpellée par l’idée formidable de les collecter et de les recycler, pour les transformer en MOBILIER !
PAULA est aussi une bougie réalisée à partir de coquilles de moules et de cire recyclée des paroisses. Elle est confectionnée dans un atelier de réinsertion chez Triselec. Jean et Paula ont en commun le fait d’être des objets chargés d’histoires et ils continuent leur vie pour en écrire de nouvelles. Tous deux en édition limitée, chaque pièce est numérotée.
Le wasterial®, la matière du futur
Pour répondre aux enjeux vitaux de la réduction des déchets, EtNISI développe le Wasterial®. Des matières, élaborées à partir de matériaux usagés, qui proviennent de la déconstruction de bâtiments, de sédiments fluviaux ou encore de territoires emblématiques. Composé à 75% de déchets, ce matériau nouveau permet de développer des formes et des objets à l’infini. Le Wasterial® est aujourd’hui la Marque déposée par la société.Les designers et les architectes apprécient le caractère unique et novateur de leurs collections.
EtNISI: [re]Starting Material
Véritable succès depuis 3 ans d’existence, EtNISI apporte ainsi aux acteurs du bâtiment des solutions durables ayant un impact positif sur l’environnement. Cette belle histoire n’est pas vouée à l’enfouissement mais à la mise en lumière des matières! Ainsi, les pavés en briques, le textile, les vélos concassés deviennent Wasterial® et design ! Au cours de leur seconde vie, ces nouveaux objets sont les témoins des liens entre le passé et le présent ! Entre technique et esthétique, EtNISI choisit les deux !
Retrouvez tous leurs produits extraordinaires sur www.etnisi.com
En 2013, au sein de ses unités aérospatiales, aéronautiques en France et à l’international, le groupe AIRBUS a favorisé la création de fab labs internes dédiés au développement des innovations, sous le nom de Protospace. Connecté au MIT, le Protospace se constitue d’un réseau de 10 fab labs répartis en France, Angleterre, Espagne, Allemagne, Inde… Il existe même un fab lab à Mobile en Alabama ! Le Protospace oeuvre pour faire progresser, intégrer et développer la technologie et l’innovation au coeur du groupe. Ces espaces équipés de machines numériques sont ouverts à tous les salariés pour donner forme à leurs idées. Fonctionnant comme une start-up interne, chacun des projets est en corrélation directe avec les objectifs d’Airbus.
De Print my Leg à Humanity Lab…
Christophe Debard, 39 ans, Designer Système pour le groupe, a une jolie histoire à nous raconter. En 2016, il se lance dans la création d’une esthétique de prothèse de jambe sur-mesure qu’il développe en impression 3D et en open-source au sein du Protospace. Son originalité : Designer les prothèses grâce à une peinture électroluminescente utilisée pour les avions. Un challenge qui le touche au coeur, car plus d’un milliard de personnes dans le monde souffrent d’un handicap. Ayant été diagnostiqué d’un cancer à l’âge de 12 ans, Christophe a lui-même été amputé d’une jambe. Cette épreuve l’a renforcé et aujourd’hui il s’est forgé un caractère ultra positif et dynamique et vit ce handicap comme une nouvelle opportunité.
En créant ce premier projet de prothèse appelé Print My Leg, Christophe souhaite valoriser, renforcer le sentiment de différence liée au handicap, pour redonner à toute personne invalide confiance en l’avenir et surtout leur apporter une véritable originalité : la fierté d’unicité et de cool-itude ! “Je n’ai pas quelque chose en moins, mais en plus.” dixit Christophe.
Son ADN : Transformer l’adversité en opportunité.
Changer la manière de voir le handicap, voilà un projet plus que positif pour la société et très enthousiasmant pour les collaborateurs engagés dans cette aventure. A partir d’un projet corporate Christophe a su replacer l’humain au cœur des priorités, toucher le côté émotionnel des participants volontaires et créer un impact positif sur le ressenti des personnes en situation de handicap.
Réparer l’homme avec les fab labs, c’est possible ?
Un ingénieur ingénieux qui utilise les technologies aérospatiales pour développer des innovations utiles ! Chistophe connaît alors un véritable succès en interne avec cette innovation et crée le Humanity Lab.
Une initiative vite soutenue, tout d’abord par le fondateur du Protospace, Vincent Loubière, dès la création de Print My Leg, puis par la fondation Airbus. Plus que motivé et encouragé à poursuivre sa démarche, Christophe réalise ses rêves depuis maintenant un an, puisqu’il est aujourd’hui le manager du Protospace de Toulouse !
A travers Humanity Lab, Christophe donne à tous les salariés d’Airbus la possibilité de participer et contribuer à différents projets technologiques positifs et avant tout humains. Qu’ils soient humanitaires ou éducatifs, ces projets sont directement liés à l’invalidité, à la mobilité sport & handicap, à la performance, à l’accessibilité et à l’environnement ! Inspirer, créer de l’engagement, changer la culture corporate vers une culture Maker démontre que développer ces projets annexes est une source d’inspiration et une valeur ajoutée énorme pour les projets entreprises, sans oublier qu’ils valorisent les compétences des salariés investis ! Christophe propose alors, des formations internes au fab lab, comme par exemple l’utilisation des machines numériques pour créer des prothèses de bras pour enfant. Un projet formidable et très impliquant pour les bénévoles contributeurs, puisqu’ils ont développé cette idée en partenariat avec l’association ENable, dont le but est de favoriser l’acceptation des enfants handicapés par leurs pairs. Emotions fortes garanties !
Autre formidable projet en cours : une équipe de bénévoles développe une balance spécifique pour peser les bébés en situation de malnutrition. Cette balance répondra aux besoins d’une ONG pour connaître la quantité de lait maternel que le bébé a consommé, lorsqu’il est nourri au sein.
Le principe du Humanity Lab est de créer des connexions avec des ONG, associations, des particuliers ou institutions, pour résoudre leurs problèmes à l’aide des mêmes méthodologies utilisées pour développer des innovations au sein d’Airbus, en mettant en place divers ateliers : Design Thinking – séance de travail, d’échanges et de dialogues sur un sujet interne, de méthodes agiles et de Fast-Prototyping.
Une véritable effervescence se met en place, chacun y découvre l’utilisation des machines numériques et bien évidemment comprend d’emblée l’intérêt d’un fablab interne qui peut être utile pour toute création de pièce de remplacement, d’élaboration de prototypes particuliers pour leurs propres missions professionnelles. Fini les dépenses inutiles, on peut créer soi-même et surtout faire avancer la technologie !
Résultat : le Humanity Lab a généré un très fort intérêt au niveau de la fondation Airbus, mais aussi d’un point de vue Ressources Humaines pour l’engagement des salariés, les formations et répond alors aux objectifs de responsabilité sociale de l’entreprise !
Et ça n’est pas tout ! Le Humanity Lab est en plein devenir pour être bientôt The Place to Be au sein du groupe ! Grâce à son image valorisante, c’est l’endroit où l’on apprend à donner du temps pour les autres pour défendre des causes universelles.
Missions accomplies pour le Protospace et Humanity Lab : Rendre les salariés plus heureux en entreprise en les engageant sur des projets humains et changer le regard sur le handicap, provoquer de la fierté et développer le bonheur. Et comme le dit si bien Chistophe : “tout en démontrant que l’innovation est accessible à tous !”
Aujourd’hui, le Humanity Lab rassemble une soixantaine de bénévoles à travers les différents sites d’Airbus en Europe, et bientôt au delà !
Son Mantra : Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort.
www.linkedin.com/company/printmyleg
Rédigé par Cécile Ravaux
Initié par des passionnés de robots en tout genre, Caliban est une association qui a pour but de rassembler tous les passionnés qui bricolent l’électronique seul et de démocratiser la robotique en France en proposant de l’aide, du conseil jusqu’à de l’enseignement ludo-éducatif !
Créée fin 2008, l’association a vu le jour, grâce à l’idée folle, de quelques ingénieurs informatiques de développer un cerveau positronique. Positro-quoi ? Il s’agit d’un appareil technologique fictif, conçu par l’auteur de science-fiction Isaac Asimov. Il tient le rôle d’unité centrale pour les robots, soit une forme de conscience décelable par les humains, comme R2D2 et 6PO par exemple ! #scary ?! Mais pas du tout ! Un vrai défi technologique pour l’époque, car en 2009, nous étions à peine au prémisse de l’intelligence artificielle ! Ainsi naissent alors les Robot Sumos, des petits robots mécaniques dotés d’une IA (Intelligence Artificielle) et capables d’interagir seuls sans intervention humaine !
Thierry Biaujout, président de Caliban, enthousiaste et complètement fasciné et passionné par l’univers de la robotique nous explique qu’aujourd’hui, la technologie est omniprésente et donc les robots sont partout ! Il est alors très important de comprendre leur fonctionnement. Chef de projet chez Schneider Electric, il vient aussi de reprendre une entreprise de robotique avec son épouse Sandy : Robobox qui propose des kits mensuel d’apprentissage de la robotique, livrés à domicile.
Aussi, car on en a tous rêvé un jour… Thierry nous démontre qu’il est très facile de créer des modèles simples ! Grâce à l’open-source, il suffit d’une carte électronique, de composants et de matériel de récup’ (réveil, montre, moteur, ce que vous voulez, en fonction de votre créativité !) pour créer un robot ! Caliban fonctionne alors, comme un club de modélisme, en invitant les gens à se lancer dans la robotique et en les aidant à résoudre des problèmes grâce à la communauté.
Aujourd’hui, Caliban s’est diversifié grâce à la richesse de ses 50 membres. Certain des membres sont aussi éditeurs de contenu pour le magazine Planète Robot, comme Fabien, Guy, Cédric et Stéphane ! Une belle brochette de Robot-Geeks ! Thierry est toujours fier de présenter Régis, un membre de l’association qui a développé de splendides spécimens, comme Wall-E, le robot mignon imaginé par Disney et Pixar, ou Johnny 5 (vous souvenez-vous de ce film des années 80, avec cette superbe séquence de danse avec Stephanie sur les BeeGees ?) et maintenant en plein défi avec le robot chien ‘Micro Spot’ (un petit frère de Spot Mini celui qui sait ouvrir des portes tout seul grâce à son bras articulé !)
Des projets joyeux où l’on apprend, on découvre et où l’on se perfectionne en permanence ! La tendance ou plutôt le challenge actuel chez les robot-geeks : Réaliser son propre In Moov ! Ce robot bionique, imprimé en 3D et développé en open-source, grâce à Gaël Langevin et la Terre entière !
Si vous aimez les films de science-fiction et que vous voulez passer à l’action, je ne peux que vous recommander de rejoindre Caliban ! Pour les parisiens (mais pas que…) l’association réalise chaque 2ème mercredi du mois un Apérobot au Dernier Bar avant la fin du Monde à Paris (mais aussi dans d’autre villes de France). Lors de ces événement apéro / robot / j’imagine très rigolo!, les membres peuvent présenter leurs créations. Ensuite, l’association soutient, aide les projets à se développer. Puis, une fois les réalisations prêtes, Caliban participe à de nombreux salons pour les exposer : VivaTech, Japan Expo, Robonumérique, Geekopolis et bien sûr Maker Faire !
Son Mantra : “Nous avons la technologie et l’accès aux connaissances pour faire pratiquement ce que l’on veut ! Nous sommes juste limité par notre imagination et notre volonté”
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Rédigé par Cécile Ravaux